Le nombre de résidents temporaires au Québec a connu une croissance marquée entre 2000 et 2010. En regroupant les travailleurs étrangers venus occuper un emploi temporaire, les étudiants étrangers et les personnes entrées au Québec pour des motifs humanitaires (principalement des demandeurs d'asile), on estime à 95 500 le nombre de titulaires du statut de résident temporaire au 1er décembre 2010. C'est 34 000 de plus qu'à la même date en l'an 2000, quand on en dénombrait environ 62 000, ce qui représente une croissance relative d'un peu plus de 50 %.
Ces données sont tirées d'un article publié aujourd'hui dans le bulletin Données sociodémographiques en bref, diffusé par l'Institut de la statistique du Québec. L'article aborde l'évolution des effectifs et des flux d'entrées des résidents temporaires entre 2000 et 2010 et s'intéresse à leur pays de naissance, à leur structure par âge et sexe, à leur région d'établissement au Québec et aux changements de statut de résident temporaire à résident permanent.
Les travailleurs étrangers sont les plus nombreux à entrer au Québec comme résidents temporaires
Parmi les résidents temporaires qui entrent au Québec chaque année, les travailleurs étrangers sont toujours plus nombreux que les étudiants étrangers et les personnes entrées pour des raisons humanitaires. Entre 2000 et 2010, les entrées annuelles de travailleurs étrangers ont connu une hausse notable, passant de 20 000 à un peu plus de 30 000. Cette hausse a surtout été alimentée par les travailleurs originaires de France, dont le nombre d'entrées a triplé, en s'élevant de 4 000 à plus de 12 000, notamment en raison du développement de programmes de mobilité de type vacances-travail. Le Guatemala, le Mexique et les États-Unis sont les trois autres principaux pays de naissance des travailleurs étrangers entrés au Québec en 2010, avec environ 3 000 entrées chacun.
Le nombre d'entrées d'étudiants étrangers est demeuré plutôt stable au cours de la période 2000-2010, se situant en moyenne autour de 13 000 annuellement. Les ressortissants français sont les plus nombreux à venir étudier au Québec, suivis des ressortissants états-uniens.
Dans la catégorie humanitaire, les volumes d'entrées annuelles ont fluctué entre des creux d'environ 5 000 entrées en 2005 et en 2010 et un sommet de 13 000 en 2008. Les pays de naissance des personnes qui entrent au Québec pour des motifs humanitaires sont diversifiés et changeants. En 2000, les Pakistanais, les Indiens et les Sri Lankais étaient les plus représentés; en 2010, les Haïtiens, les Colombiens et les Mexicains occupent les trois premières positions.
Une population jeune et majoritairement masculine
Les résidents temporaires forment un segment de population jeune, concentrée dans les groupes d'âge actif. Au total, 46 % de ceux qui sont entrés au Québec entre 2000 et 2010 étaient âgés de 25 à 44 ans, tandis que 40 % avaient de 15 à 24 ans. Seuls 8 % d'entre eux avaient plus de 45 ans. Par ailleurs, une majorité des résidents temporaires qui entrent annuellement au Québec sont des hommes, mais la part des femmes a augmenté un peu, passant de 34 % en 2000 à 39 % en 2010.
Source: Martine St-Amour
Démographe
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Institut de la statistique du Québec