Dans une entrevue vidéo à L'Express.fr, la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec, Line Beauchamp, fait état de la mobilisation des États fédérés, dont le Québec, afin que leur rôle essentiel soit reconnu dans le texte d'un prochain accord des Nations Unies sur les changements climatiques.
Mme Beauchamp estime qu'il existe « une voix très forte » des États fédérés dans le monde, notamment portée par le Climate Group, pour que le rôle des gouvernements subnationaux soit pris en compte dans la mise en œuvre des décisions qui seront prises lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague, en décembre. La ministre souligne en outre les appuis du premier ministre de France, François Fillon, et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, en faveur de la reconnaissance du rôle des États fédérés.
Cette entrevue a été réalisée début octobre avec le concours de la Délégation générale du Québec à Paris au cours d’une mission européenne de la ministre. La mission visait à obtenir des appuis quant à la reconnaissance de la contribution des États fédérés dans la mise en œuvre des politiques d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Le gouvernement du Québec multiplie depuis quelque temps ses participations à diverses tribunes et événements afin de faire valoir ses positions à l'approche de Copenhague.
Le premier ministre Charest a ainsi pris part récemment à diverses rencontres préparatoires telles que la Climate Week, à New York, le Governors' Global Climate Summit, en Californie, et la Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’Est du Canada, au Nouveau-Brunswick. Par ailleurs, lors d’une mission de M. Charest en Europe, le premier ministre français François Fillon a reconnu le rôle important joué par le Québec en matière de lutte contre les changements climatiques. En France et en Belgique, la ministre Beauchamp a quant à elle rencontré l'ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique auprès du gouvernement de la République française, Brice Lalonde, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, ainsi que le président du Comité des régions, Luc Van den Brande.
Parallèlement à ces rencontres, l’Assemblée nationale consultera, au cours des prochaines semaines, divers intervenants en vue d’établir la nouvelle cible de réduction des émissions de GES du Québec à l’horizon 2020, cible qui sera rendue publique d’ici la Conférence de Copenhague.
La démarche du Québec menant à Copenhague peut être suivie dans le nouveau site Web QuebecversCopenhague.gouv.qc.ca. En plus de faire connaître les événements et activités liés à la lutte contre les changements climatiques auxquels le gouvernement du Québec participera, ce site présente les grandes politiques mises en œuvre par le Québec et dresse l’historique de la lutte contre les changements climatiques.
Entrevue de la ministre Beauchamp accordée à L'Express.fr
Québec vers Copenhague : pour une économie plus verte