Dans le cadre de nos activités pour la semaine de la Francophonie 2014, l’illustratrice Natali Fortier a réalisé des ateliers créatifs à l'Institut français de Barcelone, à la Librairie française Jaimes, à l'école Ferdinand Lesseps et à l'Alliance française de Gérone.
Ça a été un grand plaisir d’accueillir une artiste de l’imaginaire qui semble avoir toujours rêvé de Barcelone. En plus de nous faire entrer dans son imaginaire à travers ses personnages, ses livres et ses objets, elle nous a laissé ‘caresser’ ses œuvres originales qu’elle a peintes directement avec ses doigts comme si elle les maquillait.
Barcelone est bien la ville qu'elle avait imaginée avant d'arriver en Europe grâce aux images de Picasso. On se rend compte très vite que Natali a un fort lien avec cette ville. On dirait même que les phrases avec lesquelles elle termine son livre Zoo « Cascade de joie, ivre de rire, aimer à en vivre » représentent bien le style de vie méditerranéen de Barcelone. Ses personnages, à l’image de cette ville, même s’ils ont une vie pas toujours facile, sont joyeux, drôles et agréables.
D'origine québécoise, Natali Fortier est née à Houston, mais elle vit et peint en France. Elle a fait ses études d'abord à l'Atelier Saint-Jacques à Québec, puis à l'Academy of Art de San Francisco et enfin à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. On peut trouver ses dessins dans Le Magazine Littéraire, Lire et Le Monde. Elle a également réalisé des expositions personnelles ou en groupe, en France et à l’étranger. Auteure d'une trentaine des livres, elle se déplace souvent avec ses expositions en partageant ses créations et son esprit libre et agréable avec des enfants et des personnes hospitalisées.
Son premier livre en tant qu'auteur-illustratrice, Lili Plume a été récompensé par le prix Octogones et le prix Goncourt Jeunesse.
Concernant ses personnages, Natali nous raconte : « je voyage avec eux. Ils ont vécu bien avant de devenir des livres. Je suis attachée à eux, même avec leurs défauts. J'adore être en leur compagnie. J'ai le goût de vous les présenter, qu’ils continuent toujours à m'étonner grâce à votre regard. Ensemble, le livre s'ouvre et les personnages continuent de vivre».
Lors d’un des ateliers à Barcelone, un enfant lui a demandé pourquoi elle aimait dessiner. Elle lui a répondu : « Tout simplement, parce que cela me fait respirer ».