C’est à un coup d’œil sur le passé et à un regard sur l’avenir que le Centro Interuniversitario di Studi Quebecchesi (CISQ) et la Délégation du Québec à Rome convient les québécistes italiens et européens de toute discipline dans le cadre des « 1ers États généraux des études québécoises en Italie & Perspective européenne ». La présence de directeurs de centres de recherche en études québécoises de l’Italie et de toute l’Europe permettra de rendre compte des activités qui ont été tenues au cours des dernières années, de faire part des facilités et des difficultés rencontrées et des perspectives entrevues. Leur expertise et leur expérience permettront d’établir des constats et de mieux saisir les tendances de la recherche européenne en études québécoises. Une occasion exceptionnelle d’évaluer le chemin parcouru et d’imaginer des stratégies à adopter dans un futur rapproché.
Car si pendant près d’un demi-siècle faire des études québécoises était synonyme de faire des études en lettres québécoises, aujourd’hui de nouvelles collaborations interuniversitaires se sont depuis concrétisées de part et d’autre en Europe. Bien que les études littéraires demeurent probablement le noyau principal des études québécoises sur le territoire européen, l’émergence de champs d’expertises aussi pointus que diversifiés forcent à redéfinir ce qu’est la circulation du savoir québécois dans le monde. De plus, de nouveaux paradigmes se sont imposés à la réalité universitaire: les humanités ont moins la cote qu’auparavant, l’université s’est modifiée en fonction des besoins du marché, l’Europe s’est réunie, toute une nouvelle dynamique d’une monde universitaire en mutation tient désormais compte de facteurs inexistants, il y a à peine cinquante ans.
Pour plusieurs raisons, ces « 1ers États généraux des études québécoises en Italie & Perspective européenne » ne pouvaient que se tenir à l’Université de Bologne. En effet, si l’Italie est l’un des premiers pays européens à s’être intéressé aux études québécoises, dès 1984 l’Université de Bologne inscrivait officiellement son intérêt pour les études québécoises en mettant sur pied un Centro di Studi Quebecchesi. La création de ce centre semait alors en Italie le germe d’un centre unique au monde, celui qui naîtrait ensuite en 1999 sous l’appellation de Centro Interuniversitario di Studi Quebecchesi (CISQ), encore à ce jour le seul centre interuniversitaire d’études québécoises hors Québec. Ayant toujours son siège administratif auprès de l’Université de Bologne, le CISQ s’est imposé au fil des ans grâce à son dynamisme comme point de référence des études québécoises en Italie. Il regroupe aujourd’hui neuf universités qui forment un riche réseau de spécialistes de la culture québécoise: Bari, Bologne, Florence, Gênes, L’Aquila, Rome San Pio V, Turin, Trento, Venise.
Suivant cet exemple fédératif, les organisateurs des États généraux souhaitent - aux termes des travaux - voir la création d’un réseau de chercheurs européens en études québécoises. Un tel réseau de chercheurs européens pourrait faciliter la création de recherches interuniversitaires et internationales où le savoir des professeurs provenant de partout en Europe convergerait dans une recherche commune et permettrait de mieux faire connaître l’actualité de la recherche québécoise en Europe.
Pour plus d'informations:
Le Centre interuniversitaire d’études québécoises (CISQ)
Association Internationale des Etudes Québécoises (AIEQ)