Le 19 mai dernier, le scientifique en chef du Québec et président du Réseau international en conseil scientifique gouvernemental (INGSA), Rémi Quirion, a participé à l’atelier « L’expertise scientifique et l’éclairage des politiques publiques en France ».
Photo : Hombeline Dumas
Laurent Fabius, Louise Mushikiwabo, Michel Audet, Rémi Quirion et Clément Duhaime lors de la journée consacrée à la francophonie du 4e congrès de l’INGSA à Montréal.
Cette activité, co-organisée par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne, s’inscrit dans la stratégie mise en place par le CCR pour promouvoir l’élaboration de politiques publiques informées par les informations scientifiques à travers l’Europe.
Publié dans le cadre de l’événement, le rapport « L’écosystème des acteurs impliqués dans l’interface entre science et politiques publiques en France » dresse un premier portrait des structures françaises favorisant l’intégration des connaissances scientifiques dans la prise de décision et l’élaboration de politiques publiques. Ce document vient alimenter la réflexion sur les relations entre sciences et politiques dans l’espace francophone lancée par le scientifique en chef du Québec lors de la journée consacrée à la francophonie du 4e congrès international de l’INGSA. Pour l’occasion, celui-ci avait rendu public l’état des lieux « Vers un réseau francophone pour l’utilisation des sciences en soutien aux politiques publiques », afin de mieux cerner les différentes pratiques et mécanismes de conseil scientifique dans le milieu francophone.
Ces rapports, ainsi que la synthèse de la journée consacrée à la francophonie, révèlent des défis partagés en France et au Québec, et stimulent de ce fait l’émergence d’activités communes, telle que l’organisation d’ateliers INGSA en collaboration avec des universités françaises dans le cadre de leur labellisation "science avec et pour la société" par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Adressés à la communauté de recherche et aux membres de la fonction publique, ces ateliers ont comme objectif de renforcer les capacités de dialogue, en immergeant les participantes et les participants dans une situation fictive basée sur une étude de cas. En se mettant dans la peau de ministres, de chefs de cabinets, de conseillères et conseillers scientifiques ou de chercheuses et chercheurs, ces personnes peuvent ainsi se familiariser avec un milieu qui n’est pas le leur et apprivoiser la mécanique des relations entre sciences et politiques.
Ces initiatives démontrent une volonté d’approfondir la réflexion sur la façon dont le conseil scientifique aux gouvernements se déploie dans la francophonie, une réflexion qui pourra être poursuivie dans le cadre du Réseau francophone international en conseil scientifique, une division de l’INGSA qui sera inaugurée en novembre prochain.
Renseignements :
Rémi Quirion
Scientifique en chef du Québec et président du Réseau international en conseil scientifique gouvernemental (INGSA)