Le programme des cycles supérieurs du Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) organise cet été, sous la direction du professeur Pascal Bastien, une école doctorale consacrée à « Paris en révolutions, 1714-1914 ». Ouverte aux jeunes chercheurs en histoire, en littérature, en philosophie et en histoire de l’art, cette formation entend réfléchir aux bouleversements politiques, sociaux et culturels qui traversent, bousculent et que provoqua Paris aux XVIIIe et XIXe siècles.
Dans ce cadre, la capitale n'est pas seulement le simple décor des idées subversives et des soulèvements qui les accompagnent, mais au contraire le creuset d'une histoire vraiment urbaine et vraiment sociale, faite de soulèvements et de mobilisation, tantôt d'inertie, parfois aussi de résistance conservatrice. Le Paris des Lumières et celui de la Révolution ; les bouleversements de la Monarchie de Juillet (1830) et du Printemps des peuples (1848) ; enfin la Commune et la Belle Époque : constituent autant de fenêtres d’observation pour réfléchir aux multiples laboratoires de la citoyenneté et de la démocratie, au sein même de la ville qui en fut une actrice et un témoin exceptionnel.
Amorcé à l’UQAM dès la première semaine de mai par quatre séances préparatoires, le séminaire se portera ensuite à Paris, en juillet 2018, dans les salles magnifiques de l’hôtel de Lauzun sur l’île Saint-Louis, où siège l’Institut d’études avancées (IEA) avec lequel l’UQAM a déjà eu la chance de collaborer.
Une quinzaine de jeunes chercheurs québécois recevront ainsi une formation exceptionnelle en histoire sociale, politique et culturelle de Paris, d’autant que Pascal Bastien a pu s’assurer la généreuse complicité de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS-Université de Paris 1-École normale supérieure), ainsi que des Archives Nationales et de la Bibliothèque nationale de France : tous ces partenaires participeront à la formation des étudiants et leur permettront d’être non seulement confrontés aux archives, mais aussi aux espaces et aux lieux de mémoire étudiés dans le séminaire.
L’organisme Les Offices Jeunesse Internationaux du Québec (LOJIQ) soutient financièrement le voyage des étudiants québécois vers Paris, tandis que la Maison des étudiants canadiens (MEC) les accueillera à la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP) afin que les conditions de leur séjour soient les plus favorables possibles.
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