Le 11 mars dernier, une table ronde virtuelle portant sur l’enjeu des thérapies de conversion a été organisée à l’initiative de la Délégation générale du Québec à Mexico et de la Direction des organisations internationales et des forums internationaux du Ministère, en étroite collaboration avec les organisations Égides - l’Alliance internationale francophone pour l’égalité et les diversités et Yaaj Mexico.
Ce premier dialoguesur les thérapies de conversion, une thématique d’actualité en droits LGBTQ+, tombait à point nommé : l’Assemblée nationale du Québec adoptait, le 9 décembre 2020, la Loi 70 protégeant les personnes contre les thérapies de conversion dispensées à changer leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre, et le gouvernement de la Ville de Mexico votait une loi semblable, le 24 juillet 2020.
L’activité, visant le partage d’expertise et le développement de relations porteuses entre divers intervenants du milieu, était modérée par la journaliste mexicaine renommée Ana María Lomeli, et rassemblait des experts gouvernementaux et académiques, ainsi que des représentants de la société civile, dont :
- Michaël Arnaud, directeur général d’Égides
- Iván Tagle, directeur général de Yaaj Mexico
- Geraldina González, présidente du Conseil pour la prévention et l’élimination de la discrimination à la Ville de Mexico
- Daniel Gosselin, président de Diversité 02
- Marie-Ève Martin, conseillère au Bureau de lutte contre l'homophobie et la transphobie du ministère de la Justice du Québec
- Tania Esmeralda Rocha Sánchez, professeure à l’Université nationale autonome du Mexique
- Florence Ashley juriste, bioéthicienne transféminine et auteure du livre La torture n’est pas une thérapie: interdire les pratiques de conversion focalisées sur les personnes trans.
La déléguée générale du Québec au Mexique, Stéphanie Allard-Gomez, a ouvert les travaux, rappelant l’engagement du Québec en faveur des droits des personnes LGBTQ+. Au cours des échanges, les intervenants ont notamment dénoncé les traitements inhumains visant à corriger l’orientation sexuelle et l’identité de genre des personnes LGBTQ+. Ils ont également salué les avancées réalisées récemment au Québec et au Mexique, grâce à l’adoption de leurs projets de loi respectifs, tout en soulignant les défis de leur application à venir et en échangeant sur des solutions envisageables pour les surmonter. Le consul général du Mexique à Montréal, Alejandro Estivill, a conclu l’événement en remerciant les participants pour la qualité de leurs interventions, puis en se réjouissant du succès de cette première rencontre pour la promotion des droits de la communauté LGBTQ+.
Afin de conscientiser davantage la population sur l’enjeu des thérapies de conversion, la table ronde a été diffusée sur les réseaux sociaux de la DGQM et du MRIF, le 31 mars, en clôture des activités du Mois de la Francophonie au Mexique, ici.