Le 31 mars dernier, se déroulait au Palais d’Egmont à Bruxelles, un séminaire sur les impacts de la crise financière et économique sur les pays en voie de développement. Organisé conjointement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Palais d’Egmont, l’Ambassade du Canada et la Délégation générale du Québec à Bruxelles, ce séminaire avait pour but de réfléchir sur les impacts de la crise sur les pays en voie de développement et sur le rôle que la communauté internationale pourrait jouer pour en minimiser les effets.
De gauche à droite : Michel Chaurette, Directeur du CECI, Ali Bayar Professeur à l’ULB, Louis de Lorimier, Ambassadeur du Canada, Maria Niculescu, de l’OIF, Christos Sirros, Délégué général du Québec à Bruxelles, Léonce Ndikumana, Directeur de la recherche sur le développement à la Banque africaine de Développement, et, Ann Weston, vice-présidente de l'Institut Nord-Sud <i>(Crédit photo: J. Willemen - Ambassade du Canada)</i>
Cet événement s’inscrivait dans la foulée du XIIe Sommet de la Francophonie tenu à Québec du 17 au 19 octobre 2008. Les chefs d’État et de gouvernement y avaient été interpellés par les conséquences économiques et sociales que la crise pourrait avoir, en particulier sur les populations du Sud.
Maria Niculescu, représentante de l’OIF auprès de l’Union européenne animait le séminaire. Rappelons que l’OIF regroupe 56 États et gouvernements membres et 14 observateurs et que l’action politique et la coopération constituent ses deux grands axes d’intervention.
Devant un auditoire composé notamment d’ambassadeurs, de représentants d’organisations internationales et d’experts en développement économique, quatre intervenants ont partagé leur analyse de la situation et ont proposé des pistes de solution.
Il s’agissait de Léonce Ndikumana, directeur du département de la recherche à la Banque africaine de développement, de Michel Chaurette, directeur général du Centre d’étude et de coopération internationale, de Ann Weston, vice-présidente et coordonnatrice de l’institut canadien de recherche Nord-Sud et d’Ali Bayar, professeur d’économie à l’Université libre de Bruxelles.
Après avoir constaté que la crise économique empire les effets causés par la récente crise alimentaire, M. Ndikumana a insisté sur la nécessité pour les pays riches de poser des gestes concrets et de donner suite à leurs promesses d’aide, même en période de crise.
Michel Chaurette, invité par le ministère des Relations internationales du Québec, a posé le problème en ces termes : le béton ou les gens ? Après avoir rappelé à quel point les pays en voie de développement souffrent de la crise, il a plaidé en faveur d’une aide qui donne priorité à l’agriculture locale et fournit de l’emploi.
Pour Ann Weston, le commerce doit devenir un outil de développement durable. Elle a insisté sur la nécessité de bien utiliser l’aide au commerce et d’élargir la coopération Nord-Sud.
Ali Bayar a rappelé qu’on a cru à tort que les crises étaient choses du passé. Cette première crise globale que nous vivons n’épargne ni les pays avancés ni les pays émergents, même si tous ne sont pas influencés de la même façon.
Le texte des experts et les documents relatifs à ce séminaire seront bientôt disponibles dans notre site.