Avec l’automne à notre porte, l’énergie de la rentrée se fait déjà sentir. Je prends le clavier aujourd’hui en tant que Déléguée générale du Québec à Bruxelles ad interim après le départ de notre collègue Pierre-Luc Desgagné cet été. Son travail à Bruxelles fut des plus appréciés et la majorité des projets évoqués ici furent développés pendant son mandat.
Avant de vous donner le pouls des actualités du Québec au Benelux, permettez-moi de commencer par manifester mon plus sincère soutien aux victimes des inondations de juillet dernier, en Wallonie tout particulièrement. Le Québec a regardé avec effroi les images de la catastrophe dont les suites complexifient le contexte déjà difficile de la pandémie. Notre conviction de l’importance de trouver des solutions globales aux défis climatiques et sociaux actuels s’en trouve renforcée.
La relation d’exception qui lie le Québec à la Wallonie s’est de nouveau confirmée, le 2 juin dernier, lors de l’entretien entre le ministre président Elio Di Rupo et le premier ministre du Québec François Legault. Ils ont alors convenu de mettre l’emphase sur les collaborations en recherche et innovation ainsi que sur l’accroissement des échanges commerciaux.
Autre témoignage de la richesse des relations Québec-Wallonie, lors du plus récent webinaire de notre série « Relance » sur le rôle des villes organisé en collaboration avec le Cercle d’Affaires Belgique-Québec le 28 juin dernier, nous avons assisté en conclusion à la signature d’un Protocole d’actions 2021-2023 Namur-Québec en présence du maire Régis Labeaume et du bourgmestre Maxime Prévot. Grandes complices, ces deux capitales organisent régulièrement des échanges de bonnes pratiques sur différents axes de travail dont la gestion municipale, la sécurité et l’expérience citoyenne.
Je tiens par ailleurs à mentionner ici deux initiatives québécoises favorisant les échanges internationaux en recherche et innovation.
D’abord, le lancement du Réseau francophone en conseil scientifique à l’initiative du Scientifique en chef du Québec. Sous l’égide de la plateforme collaborative internationale INGSA, ce nouveau réseau encourage les conseillères et conseillers scientifiques francophones de tous horizons à partager leurs pratiques et à développer les capacités au sein de leurs communautés. La Belgique francophone y est aussi un membre actif par les contributions du FRS-FNRS.
La seconde initiative que je souhaite mettre en lumière est le résultat du travail des équipes ici à Bruxelles : la création du Cercle de Recherche et Innovation Québec-Europe (CRIQUE). Il s’agit cette fois d’un réseau professionnel, transdisciplinaire et multisectoriel collaboratif orienté vers la coopération internationale et le partage de connaissances scientifiques et techniques. Il favorise des échanges plus spécifiques entre le Québec et l’Europe. Une quinzaine de partenaires institutionnels de 11 pays européens ont répondu présents dès la première vague d’invitations.
Pour plus d’informations sur les origines du CRIQUE et pour un regard rétrospectif des activités de la Délégation générale du Québec à Bruxelles en 2020-21, je vous invite à consulter le Sommaire des activités stratégiques. Publié au début de l’été, il atteste de la solidité des liens du Québec avec le Benelux et avec les institutions européennes. Nos relations continuent en effet à se développer malgré les obstacles causés par la pandémie dont la fermeture des frontières n’est pas le moindre. Grâce à des partenariats forts et une volonté réciproque de renforcer les collaborations, nous avons pu poursuivre nos activités de diplomatie et de rayonnement international.
Pour prendre un exemple très récent, la tenue du premier Comité mixte permanent Québec - Région Bruxelles-Capitale (RBC) ouvre un nouveau chapitre de nos relations. J’ai eu l’occasion de coprésider cette rencontre avec Anne Claes, directrice générale des Relations extérieures de la RBC et Sylvie Barcelo, sous-ministre au ministère des Relations internationales et de la Francophonie. J’ai constaté une volonté commune de collaborer sur des enjeux fondamentaux de la société actuelle tels que les villes durables, le développement économique et l’innovation.
Je vous invite à lire notre infolettre de septembre-octobre pour y trouver les nombreuses activités au programme pour les semaines à venir. J’attire votre attention plus particulièrement sur la conférence de Karim Zaghib le 12 octobre prochain dans le cadre de la Chaire du Québec mise sur pied par le Collège Belgique et l'Académie royale de Belgique avec le soutien de la Délégation générale du Québec. Conseiller stratégique à Investissement Québec et sommité du secteur des matériaux de batterie et du stockage d’énergie, Karim Zaghib présentera les plus récents avancements pour ce secteur à fort potentiel.
Du côté des anniversaires, l’entrée en vigueur provisoire de l’accord AECG (CETA) Canada-Europe aura 4 ans ce 21 septembre. Avec une augmentation des exportations constatée de part et d’autre de l’Atlantique, l’accord entraîne des retombées positives pour les citoyens ainsi que pour les entreprises et constitue un outil précieux pour la reprise économique comme l’a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen lors du dernier sommet Canada-UE en juin dernier.
Soulignons finalement que le 26 septembre marquera la 49e année de présence officielle du Québec à Bruxelles pour y représenter le Québec au Benelux et auprès des Institutions européennes. À la veille de célébrer un demi-siècle d’échanges culturels et économiques, rappelons que la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas forment ensemble le premier marché d’exportation du Québec en Europe. Partenaires de choix, innovants et partageant des valeurs sociales similaires aux nôtres, nous nous préparons avec beaucoup d’enthousiasme à célébrer en 2022 ce parcours de 50 ans du Québec au cœur de l’Europe.
Marie-Josée Audet