De passage à Bruxelles, Rémi Quirion, scientifique en chef et directeur des trois Fonds de recherche du Québec (FRQ), a représenté le secteur scientifique québécois auprès de l’Union européenne. Lors de cette mission, le scientifique en chef a mis l’accent sur les défis communs auxquels le Québec et l’Europe doivent faire face : l’encadrement éthique de l’intelligence artificielle, la transition vers la science ouverte, l’avancement des technologies quantiques et le pilier de coopération international pour le prochain programme pour la recherche et l’innovation, Horizon Europe.
Rémi Quirion et Roberto Viola, directeur général de la Direction pour les réseaux de communication, du contenu et des technologies (DG CNECT) de la Commission européenne. (Crédit photo: DGQB)
Rémi Quirion et Alessandra Luchetti, Chef d’unité « Excellent Science » de l’Agence exécutive pour la recherche (REA) qui gère les programmes de la Commission européenne dans le domaine de la science et de l'innovation. ((Crédit photo: DGQB)
A l’occasion de la conférence annuelle « R-D international : Horizon Europe et le monde », à Bruxelles, Rémi Quirion a adopté un ton résolu sur la participation de la communauté scientifique québécoise en Europe : « Le Québec souhaite devenir un membre associé dans le programme-cadre de recherche et d'innovation, Horizon Europe », a-t-il déclaré lors du panel d’ouverture composé du directeur-général et numéro 1 pour la recherche et l’innovation de la Commission européenne, M. Jean-Eric Paquet, et du vice-président de Science Business, M. Richard Hudson. Le message du scientifique en chef sur les orientations du Québec au regard du prochain programme pour la science Horizon Europe (2021-2027), le programme le plus ambitieux de toute l’histoire européenne, a souligné la dimension internationale et ouverte de la collaboration québécoise, surtout en intelligence artificielle, devant plus d’une centaine de décideurs politiques, de chercheurs et d’experts R-D européens.
L’émergence de l’intelligence artificielle dans la sphère politique au Québec dès 2017 a pour conséquence que les partenariats internationaux y sont une priorité politique pour le Québec dans de nombreux domaines. Le scientifique en chef a renforcé la collaboration transatlantique sur l’intelligence artificielle avec la Commission européenne, depuis la visite officielle de M. Roberto Viola, dirigeant à la tête de la DG CNECT, la direction responsable des politiques IA, à l’écosystème montréalais, le 8 juillet dernier. À ce moment clé où le Canada et la Commission européenne préparent un Dialogue structuré en matière de technologies de l’information et de la communication, prévu pour le printemps prochain, M. Roberto Viola envisage une nouvelle phase de collaboration, selon ses propres mots, « plus pragmatique », avec le Québec, en prévoyant des partenariats concrets et des avancements conjoints sur la technologie quantique, les fausses nouvelles et l’ensemble des technologies alimentées par l’intelligence artificielle.
Grâce à cette mission internationale à Bruxelles et aux Pays-Bas, Rémi Quirion a rouvert les discussions autour du dossier de la science ouverte. La rencontre avec M. Jean-Claude Burgelman, chef d’unité Science ouverte et gestionnaire du projet European Open Science Cloud (EOSC), a fondé un espace de dialogue et d’échange sur les défis liés à la transition vers un paradigme de partage de données et à un accès complet aux publications scientifiques en Europe et au Québec.
En parallèle, M. Rémi Quirion a également pu évoquer
les thématiques de recherche, notamment les maladies neurodégénératives, les occurrences de traumatisme crânien et la société vieillissante, lesquelles formeront des axes pour des collaborations renforcées entre le Québec et les chercheurs européens.
Sur le plan de la mobilité académique et de l’internationalisation scientifique, Rémi Quirion s’est entretenu avec l’Agence exécutive pour la recherche (REA), responsable de la gestion du programme de financement H2020. Le directeur de REA, M. Marc Tachelet, et la cheffe d’unité du département Excellent Science, Mme Alessandra Luchetti, ont discuté de leurs perspectives d’Horizon Europe et présenté les indicateurs de performance du Québec, qui occupe la quatrième place dans le classement mondial des échanges Marie Skłodowska-Curie. Cette rencontre survient à un moment charnière de partage d’informations stratégiques entre les agences de financement REA-FRQ.
Dans le cadre de sa mission, Rémi Quirion a eu l’occasion de nouer également des liens solides avec le nouvel interlocuteur pour les relations internationales de la Commission européenne avec le Canada et les États-Unis en matière de science, M. Diego Sammaritano.