Christopher Salter artiste québécois et directeur d’Hexagram, Centre de recherche et de création en Art Media et Technologie (Université Concordia) visitait, ce vendredi 12 décembre, Barcelone dans le cadre de ART MATTERS, un cycle de conférences internationales autour de la matérialité de l’art.
Christopher Salter pendant sa conférence sur les réactions des molécules et tissus musculaires face aux stimuli sonores et lumineux
L’artiste-chercheur a offert deux conférences : la première traitait des influences de la technologie dans les performances artistiques; la seconde se penchait sur les réactions des molécules et tissus musculaires face aux stimuli sonores et lumineux.
Ces deux conférences ont fait salle comble et ont suscité un grand enthousiasme du public, tant par ses concepts transgresseurs et ses idées innovatrices que par sa renommée dans le domaine de la performance artistique.
À quel moment, la masse inanimée se transforme-t-elle en être vivant? Quel est le sens de la matière non-humaine performative? Est-ce que les molécules et les tissus peuvent acquérir mouvement, action et volonté par les stimuli de sons et lumière? Comment pouvons-nous comprendre, produire et développer des techniques artistiques qui reflètent les actions performatives de ce type d’agents non-humains?
Ces questionnements suscitent la réflexion et encouragent le développement de nouvelles thèses scientifiques; elles constituent les prémisses de la nouvelle œuvre de Christopher Salter : Alien Agency. Ce projet étudie la méthodologie des processus de recherche scientifique et de création artistique. Salter plaide pour un type d’art que créé une connaissance en plus de stimuler les expériences et affections du public. À travers ses recherches, Salter étudie en profondeur les questions philosophiques et anthropologiques au regard de la fragilité de la vie, à sa définition et à son apparition.
Actuellement, Salter initie une nouvelle collaboration avec LABoral – Centre d’art et de création industriel de Gijón (Asturies) sur la performativité de l’art. Ce n’est pas la première fois que l’artiste-chercheur et son équipe coopèrent avec LABoral, en 2012 il y produit son installation immersive n-polytope (After Xenakis).