A l’occasion de Pâques, le Théâtre de Bonn avait invité deux des compagnies de danse les plus renommées du Québec. Dans le cadre de la série « coups de cœur de la danse internationale », la Compagnie Marie Chouinard ainsi que les Grands Ballets Canadiens de Montréal étaient invités à l’Opéra de Bonn. Pour cette occasion, la Délégation générale du Québec, l’Ambassade du Canada ainsi que le Théâtre de Bonn ont offert une réception commune.
Suite à la représentation de la Compagnie montréalaise Marie Chouinard, le directeur du Théâtre de Bonn, Klaus Weise, la mairesse de Bonn, Angelica Kappel, l’ambassadeur du Canada, Peter Böhm, le délégué général du Québec, Charles Villiers, ainsi que la directrice de la danse et du théâtre à la Chancellerie d’État du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ont salué de nombreux invités des milieux culturel, politique et économique.
Le délégué général du Québec a rappelé dans son allocution les relations importantes qu’entretient le Québec avec le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui accueille de nombreux artistes, notamment beaucoup de tournées de compagnies de danse québécoises. Des délégations commerciales participent également aux grandes foires telles Medica à Düsseldorf, Aluminium à Essen, Gamescom et K à Cologne. De plus, les partenaires les plus importants du Québec en ce qui concerne les échanges scolaires et universitaires entre le Québec et l’Allemagne, le Deutscher Akademischer Austausch Dienst et le Pädagogischer Austauschdienst se trouvent dans la ville de Bonn.
Lors de cette soirée, la Compagnie Marie Chouinard a présenté son désormais classique Sacre du printemps de 1993. Depuis sa première représentation, la pièce a célébré des succès à travers le monde. Au programme figurait également le solo Prélude à l’après-midi d’un faune d’après la musique de Claude Debussy et la composition contemporaine de l’artiste québécois Robert Racine. Entre 1978 et 1990, la chorégraphe Marie Chouinard a créé plus de 50 chorégraphies solos pour elle-même. C’est en 1990 qu’elle a mis sur pied l’ensemble portant son nom.
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal étaient pour leur part à l’affiche quatre soirs à l’Opéra de Bonn. Ils ont enchanté le public lors des deux premières soirées avec la première européenne de leur nouvelle version de La Belle au bois dormant, chorégraphiée par Mats Ek. Celui-ci fait du conte l’histoire moderne d’une adolescente se rebellant contre ses parents bourgeois : « La vaine révolte est dansée de façon si parfaite, entre le classique et le moderne, que les applaudissements ne voulaient plus finir » (General-Anzeiger Bonn, Elisabeth Einecke-Klövekorn).
Pour clôturer la fin de semaine de Pâques, les Grands Ballets ont présenté les deux derniers soirs le programme Minus One, qui a été créé pour la compagnie par le chorégraphe israélien Ohad Naharin : « Une danse moderne pleine de légèreté et de raffinement technique, et, malgré l’aspect dramatique, toujours empreinte d’esprit et d’humour. Minus One est un spectacle qui rend heureux », selon le General-Anzeiger Bonn (Gunild Lohmann).
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal, créés en 1958 par Ludmilla Chiriaeff et considérés comme l’une des compagnies de ballet les plus influentes de notre époque, sont dirigés depuis dix ans par Gradimir Pankov.